Une fois de plus la diplomatie française étale son incohérence :
- Elle paie pour la libération d’otages donc finance le terrorisme, tout en proclamant le combattre ; ce qui indigne même Obama ;
- Elle refuse une alliance avec Bachar al Assad tout en proclamant vouloir écraser son principal opposant qu’est l’état Islamique ; ce qui laisse sceptique sur l’efficacité au sol de l’entreprise de guerre, au moins en Syrie ;
- Elle reste muette sur nos relations avec l’Iran : quel est le prix politique accepté pour que l’action au sol en Irak soit soutenue par l’Iran chiite ? l’abandon des Kurdes, ou la partition de l’Irak entre un état chiite définitivement à la botte de Téhéran et le reste indépendant ou laissé à de pays voisins ?
- Elle reste muette sur nos relations avec les nations sunnites : comment s’allier maintenant avec tous ces pays qui soit comme la Turquie ont laissé des djihadistes européens rejoindre l’Etats Islamique, soit comme l’Arabie Saoudite ont soutenu les tribus sunnites d’Irak alliés de l’Etats Islamique ; on a comme une curieuse impression d’une alliance du bout des lèvres ;
Derrière ce constat, se révèlent tous les défauts habituels de notre politique : absence de hiérarchie des priorités, tentatives de courir plusieurs chevaux à la fois, ce qui entraine une obscurité dans les buts de guerre et fatalement des opérations qui iront vers l’échec. Si à cela on rajoute des moyens militaires dont nos chefs ont déjà mentionné qu’ils étaient à l’extrême limite de l’opérabilité, et une bassesse abjecte envers tout ce que dit et fait le grand allié américain, on comprend volontiers que certains se posent la question de l’utilité de s’engager dans un conflit aussi mal préparé, aussi mal engagé. La célèbre formule va pouvoir être ressortie « Veni, Vidi, Perdidi (je suis venu, j'ai vu, j'ai perdu la solution) ».