Qui conteste encore que le président Hollande soit assimilable au néant : à force de tourner en rond, et que le rayon de son influence diminue il ne reste plus de lui qu’un centre du pouvoir qui s’éteint. Plus surprenant est le parcours du premier ministre qu’il s’est choisi : le Valls au menton en avant, aux yeux chargés de flamme, à la parole précipitée et chargée d’invectives, façon grand leader populiste s’est révélé au fil des mois la doublure de son pygmalion : les réformes toujours annoncées, toujours promises, toujours amplifiées, toujours nécessaires, toujours salvatrices et puis dans la torpeur de la fainéantise des fonctionnaires, la peur des manifestations des opposants, la frousse des alliés politiques qui détaleraient, les grands changements se métamorphosent, au fil des reculades, au gré des compromis, aux abandons purs et simples, aux ablations complètement défigurantes, en quasi rien du tout. Valls, l’infiniment lâche, est bien le chien de son maître.