La question centrale, en cette fin d’année, est de savoir pourquoi les rats ne quittent pas le navire ? La situation n’est pourtant pas bonne : depuis un an le nombre de chômeurs loin de subir l’inflexion promise n’ a cessé d’augmenter quasiment avec le même rythme de progression, le déficit budgétaire n’a probablement pas bougé d’un iota entre 2013 et 2014 (on ne le saura que dans un ou deux mois), l’endettement du pays a continué de grimper vers des sommets de plus en plus vertigineux, le déficit commercial est toujours abyssal malgré la réduction de notre consommation en produits énergétiques, au rebours de toutes réformes annoncées le nombre de fonctionnaires a encore augmenté significativement, nos cités frétillent au nom de « dieu est grand » en arabe et s’offusquent d’une crêche immédiatement ravalée au rang d’objet culturel, nos grands hommes (du moins ceux reconnus comme tels à l’étranger) Patrick Modiano, Jean Tirole, Arthur Avila sont immédiatement replongés dans l’anonymat, des musées éclosent sur nos territoires superbes structures vides de tout (Immigration à Paris, Confluences à Lyon, Mucem à Marseille, Louis-Vuitton dans le bois de Boulogne). La troupe des rats semble pourtant satisfaite, et continue de grignoter ses fromages ; elle se gausse des déclinistes et autres çavapétistes qui l’implorent de faire autre chose que de préserver leurs statuts, leurs avantages acquis, et leur assistanat ; la troupe des rats voudrait même interdire toute forme d’expression qui pourrait propager un sentiment de pessimisme nocif à la bonne ambiance de leurs festins et orgies. Dans le confort des palais de la République le rat boit … pour oublier les problèmes. Sous les ors des bureaux de fonction le rat joue … à nier le réel. Dans le confort de son statut le rat ronge à belles dents les offrandes des sans-dents. Souhaitons une campagne rapide pour élimine cette vermine.