Les grecs ont voté. Ils refusent de rester dans l’euro. Dans l’esprit des gauchistes ils ont exprimé leur refus des contraintes demandées par le FMI et l‘Union Européenne tout en voulant continuer de profiter de l’argent des autres. Le peuple grec a peut-être exprimé le choix de la sagesse :
- sortir de l’euro, c’est à dire pouvoir revenir à une monnaie nationale dévaluée qui permet de relancer l’activité (tourisme tout de suite et relance industrielle ensuite), d’amputer sans le dire retraites et salaires par l’inflation sur les produits importés ;
- rester dans l’Union Européenne pour bénéficier des subventions aux développements régionaux, et surtout de négocier des refinancements avec l’Europe pour pouvoir rembourser le FMI, suspendre le remboursement des prêts européens tout en payant les intérêts, assurer la liquidité des banques grecques ;
- faire du coup les réformes indispensables sur la réorganisation fiscale dans un contexte d’une monnaie nouvelle et donc d’une inflation moins stricte que celle de la zone euro ;
- revenir dans l’euro quand ils seront prêts.
Cette intuition géniale d’un peuple, devrait être explicitée par les dirigeants politiques de l’Europe qui devraient arrêter de se tétaniser sur le choix simpliste d’une Grèce dans ou en dehors de l’euro. En France un Védrine, un Giscard, un Juppé ont tenté de le dire. Que ne sont-ils relayés par des chefs d’état ou de gouvernement, ou par les hiérarques de Bruxelles. Quand la rapidité d’exécution est un facteur essentiel de la réussite, l’Europe donne le spectacle lamentable de l’indécision, les calculs de politique intérieure prennent le pas sur l’intérêt national en France ou ailleurs.