La rançon d’Isabelle Prime : trois millions de dollars prétend son interprète. Que l’on a tendance à croire malgré les dénégations de Fabius. C’est une tradition de la France que de payer : le New York Times, dans une étude de 2014 avait écrit que sur les 125 millions de dollars payés à en son temps à Al Qaïda, la moitié l’avait été par la France. Et l’on continue avec Prime comme avec Lazarevitch. Obama et Cameron s’étaient indignés naguère de ces méthodes de négociation de notre pays avec des mouvements terroristes. Mais nos gouvernants trouvent plus facile de gérer des accueils en fanfare à Villacoublay plutôt que de se montrer intransigeants avec des criminels. Toujours la même stratégie appliquée avec constance dans ce domaine comme dans tous les autres : privilégier le court-terme.
Et la libérée de se pavaner devant les micros, en faisant oublier son extrême imprudence d’être restée au Yémen malgré les mises en garde de notre ambassade, malgré le départ de nos personnels diplomatiques vers l’Arabie Saoudite. Tout cela pour une intrigante société de consultants americano-équatorienne qui vend des prestations à des ONG. Tout cela, non seulement au détriment du contribuable français, mais surtout en mettant en danger les personnels de nos services chargés de la repérer, de prendre contact avec ses geôliers, voire de tenter de la libérer. Et les médias de roucouler devant le courage de cette inconsciente au lieu de stigmatiser sa bêtise, son égoïsme.