Pouvait s’imaginer lorsque la culture française était triomphante : tous ceux nés sur notre sol rêvaient d’aller à l’école, de parler notre langue, de disserter sur leurs ancêtres les gaulois. Maintenant que nos modes de vie, de pensée, de parler sont moqués, que notre mémoire est bafouée, comment penser que des hors-sol français ait la volonté de s’assimiler, voire même de s’acculturer. Dans une approche vulgairement raciste, les gaulois deviennent trop blonds pour les enfants issus du Maghreb ou des Antilles ; des niveaux de langue différents se sont créés entre le parler des cités et celui des français de souche, désignant sans conteste celui qui refuse de s’assimiler ; tout est prétexte pour afficher sa différence avec la culture indigène : le thé à la menthe du Sahel, le rock afro-saxon, les foulards et autres vêtements du Proche-Orient, les prénoms de tous les généraux des armées de Mahomet ; les épopées du passé local sont bannies au nom du respect de l’autre : le colonialisme, les croisades, le christianisme.
Dans une telle atmosphère de rejet de notre civilisation, le droit du sol a perdu sa raison d’être : pourquoi vouloir imposer, ou pour le moins attribuer en douce, une nationalité française à des gens qui la méprisent.