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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 16:49

Elle veut se définir par sa compétence, son goût du service public et son indépendance des politiques.

- La compétence est garantie par une sélection par voie de concours à l’entrée de la fonction publique. Le seul problème, mais il est de taille est que cette aptitude est considérée comme acquise en viager. L’inspecteur des finances, style Haberer, garde toutes ses prérogatives après avoir envoyé au tapis un des banques les plus prestigieuses du pays. Le magistrat, pour être viré, doit quasiment commettre un assassinat. Un enseignant n’est quasiment jamais sanctionné malgré toutes les insuffisances qu’il peut montrer dans sa classe. Les statistiques sont là pour montrer que les révocations de fonctionnaires sont en nombre homéopathiques.

- Le goût du service public s’est perdu depuis longtemps entre les hauts fonctionnaires qui considèrent qu’une carrière ne peut se concevoir sans être passé par le sas d’humiliation et d’abêtissement qu’est le cabinet ministériel : corvéables à merci par des imbéciles qu’ils méprisent. Chez les bas fonctionnaires le goût de l’arrêt de travail s’est développé jusqu’ à l’indécence tant dans la fonction territoriale, qu’à l’éducation nationale.

- L’indépendance est un mot incompréhensible : indépendant vis-à-vis de qui ? Du peuple, de ses représentants ? On en arrive à croire qu’être inamovible est un gage d’efficacité, alors qu’en réalité c’est une prime à la paresse.

Il serait temps de revenir aux sources du statut de la fonction publique. Une notation sévère qui redonne le goût de l’effort à une corporation qui en manque singulièrement. Un nombre de révocation minimal par an et par catégorie de personnel, afin de délivrer ceux qui travaillent correctement et avec un minimum d’enthousiasme d’une pléthore d’inutiles, de besogneux, d’incapables, d’aigris. Et bien entendu une grille de rémunération très élargie afin de traiter dignement ceux qui se dévouent avec efficacité au bien de leurs concitoyens. Une incompatibilité enfin entre le statut de fonctionnaire et celui d’homme politique qui doit se traduire soit par une interdiction de voter pour les fonctionnaires, soit par une démission de la fonction publique pour tous les élus.

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