La transparence serait de savoir si vous possédez des actions de telle société, l’évaluation de votre baraque : toutes choses dont se foutent les électeurs à part peut-être quelques envieux qui n’arrêtent pas de lorgner sur la part du voisin.
Non, la transparence c’est de savoir si votre député est marié ou non ; s’il a des enfants, des maîtresses.
C’est de connaître ses opinions religieuses (athée, croyant, agnostique), ses dérives sectaires (est-il franc-mac, opus dei, mormon).
C’est d’avoir un contact intellectuel avec lui : préfère-t-il Rimbaud ou Victor Hugo, le sudoku ou les mots croisés.
Et ses goûts gastronomiques : bordeaux ou bourgogne, fromage de chèvre ou de vache, viande crue ou cuite.
Cette transparence-là, la véritable, elle ne peut être obligatoire, mais il aurait été de bon ton que les candidats à une carrière politique nous l’offrissent