Une odeur de pisse règne dans certaines rues de Paris : empreinte puante des SDF qui ont envahis les rues.
Les murs de la ville sont maculés par les graffitis inscrits par les barbares descendus des cités.
Les trottoirs sont encombrés de bouteilles brisées et de papiers déchirés : restes de la fête de la veille.
Les rats envahissent les rues, dès la nuit tombée, pour se gaver des déchets organiques jetés par les bobos et les clodos.
La mairesse trône dans son palais de la place de Grève, oublieuse de la vermine qui grignote son royaume, préférant pourfendre de son verbe approximatif les pisse-froid qui la critiquent et se complaire des éloges mensongers qui montent vers elle.
Les nudistes feront bientôt une ronde endiablée autour de la déesse qui leur a donné la liberté dans des bosquets parisiens.
Les plagistes vautrés le long des berges ensablées lèveront leurs regards extatiques sur l’andalouse.
Les vélocipédistes dégagés des contraintes automobiles lanceront leurs cris de joie vers leur libératrice.
Les employés gavés de la municipalité fêteront autour de leur dispensatrice des bienfaits, la diminution de leur temps de travail et l’augmentation de leurs émoluments.