Une exposition tout à fait caractéristique de la mainmise du bien-pensant cuistre sur la culture :
adieu les invasions barbares qui ont anéanti la civilisation romaine, remplacées par des migrants climatiques qui ont fusionné leur culture avec celle des gallo-romains (thème Invasions ou migrations) ; les hordes sauvages, à peine acculturées sont transformées en malheureux qui avaient besoin de survivre ;
bonjour les étrangers réfugiés au sein d’un Empire romain en déclin qui y apportent leur propre culture (thème Les campagnes au quotidien) ; les « autres » venus d’au-delà des frontières sont des précurseurs d’un métissage des cultures ;
et toujours ces négociants d’Afrique et du monde islamique qui viennent féconder l’Europe avec les manuscrits gréco-arabes, la culture et les techniques (thème les échanges) ; surtout oublier les rôles de l’empire byzantin môle de résistance et de transmission, des turcs et mongols qui ont fait le lien entre Orient et Occident ;
en prime sur les six thèmes soi-disant traités, un document baptisé « nos ancêtres sarrasins » qui se complait sur toutes les traces laissées par nos ancêtres arabes au VIIème siècle en Occitanie ; traces sémantiques de la peur des rezzous transformées en vestiges d’une prétendue mixité des peuples et des cultures.
Tout est populisme dans cette exposition : l’objectif complètement avoué est de faire plaisir d’abord à des visiteurs africains (du nord et du sud du Sahara) pour leur faire croire qu’ils furent des acteurs essentiels de notre histoire et ensuite à une horde d’écolo mondialiste pour les conforter dans leurs errements. Peu importe que la vérité historique soit travestie : gommées les déprédations des Germains, Huns, Hongrois, Vikings, Hongrois, Arabes ; oubliées les villes gallo-romaines qui n’ont survécu qu’au prix d’une drastique diminution de leur population, d’un abandon de leurs thermes, arènes, théâtre, de leur enserrement dans de petites enceintes ; oubliées les villas qui parsemaient la campagne, rasées jusqu’au sol après avoir été pillées. Plus question du dramatique recul de la culture : abâtardissement du latin, recul des capacités de lire et d’écrire au profit de quelques clercs, oubli des techniques de construction.
Qui est responsable d’un tel travestissement de la vérité historique ? La commissaire de l’exposition, le responsable de la cité des sciences de la Villette, la mairie de Paris, le ministère de la culture ? Tous probablement sont complices.