Cette propension à faire voter des lois de moralité pour les hommes politiques, à rédiger des codes de déontologie dans les entreprises n’est que la double manifestation de l’effondrement de la morale et de la montée de la tartufferie.
Il est ridicule de corriger des dévoiements de deuxième ordre, comme le népotisme dans l’attribution des postes d’assistants parlementaires, alors que le financement des syndicats (salariés ou employeurs) est de notoriété publique une écurie d’Augias autrement scandaleuse (emplois fictifs courants, détournement massif des fonds dédiés à la formation).
Il est absurde au nom de la stigmatisation de prétendus conflits d’intérêts d’interdire certains postes à certaines personnes du fait de leurs occupations passées ou présentes. Tout le monde vit en permanence de tels conflits : au sein de sa famille, au sein de son entreprise, entre ses amis etc… Et il s’en sort normalement en examinant en conscience ce qui lui est permis ou non de faire. Faire de la justice a priori est totalement humiliant et probablement antidémocratique.
Je ne sais qui rêve d’hommes politiques à la moralité irréprochable, vivant d’eau et de pain sec. Je souhaite uniquement des élus qui respectent la loi de tous les citoyens (ni plus ni moins), et qui gagnent correctement leur vie au vu des responsabilités qu’ils assument et du temps qu’ils consacrent à leur mandat.