La reine des faux-culs faisait semblant d’accueillir Elisabeth Levy, ce main sur France-Inter, pour en théorie lui permettre de s’exprimer sur ce qu’elle pensait de ladite France-Inter : la soumission de cette radio à une pensée convenue, son intolérance à l’égard d’une moitié de la France, la vulgarité de ses humoristes.
La condescendance de Sonia Devillers s’est exprimée sous la forme d’injonctions, voire de réprimandes à l’égard d’Elisabeth Levy :
- « prenez un plus de hauteur », « ne faites pas de l’école maternelle », « je ne peux pas vous laisser dire » ;
Ou alors la chroniqueuse de France-Inter dans une apothéose de fausse modestie feignait l’incompréhension :
- « je suis complètement paumée », « vous qui êtes plus intelligente que moi ».
Sonia Devillers faisait très exactement la démonstration de ce qui peut être reproché à cette radio. Inviter certaines personnes, non pas pour les accueillir, mais pour les déstabiliser, les ridiculiser, les caricaturer, les réduire à l’état de « non-êtres », d’infirmes de la pensée, de sous-développés culturels ; et toute cette attaque ne se fait pas avec des arguments, une dialectique mais par la dérision, l’insulte, la provocation.
Ce qui est difficilement supportable n’est pas que Sonia Devillers soit une infirme de la pensée, ou du moins qu’elle le laisse éclater dans son interview d’Elisabeth Lévy, mais qu’elle pérore sur une radio qui se vante d’être de service public. Ce qui est insupportable est cette prétendue diversité de cette radio où quelques noms servent d’alibi à l’armée mexicaine des bobos, écolos, gauchos, sociaux-démocrates, et autres variantes des représentants de l’Armée du Bien ; où a pluralité des opinions des invités cache l’indulgence envers les représentants de certaines opinions, et la férocité envers les autres.
Mais je lui fait trop d’honneur. Après tout j’ignorais le nom de cette fleur vénéneuse des médias avant ce matin. C’était mérité.