Face-à-face entre Demorand puissance invitante sur France-Inter et Dupont-Moretti avocat de Merah. Choc entre un barbare et un civilisé, entre un journaleux qui compatit sur des victimes et un avocat qui invoque le droit de défendre, non une cause, (car il est des causes indéfendables), mais un homme, même le plus abject. Demorand trouve obscène qu’une mère d’un assassin puisse mentir pour défendre sa progéniture, Dupont-Moretti croit que les parties civiles peuvent exprimer tout leur chagrin, toute leur haine, mais que le tribunal, les avocats de la partie civile et les commentateurs doivent eux rester sobres. Bien entendu le journaliste ne comprend pas, ni les chers auditeurs filtrés ( ?) par la station de radio qui se déchaînent contre le défenseur d’Abdelkader Merah ; ils voient de l’insensibilité, de l’absence d’empathie avec les victimes, ils soupçonnent du cynisme, là où ils ne font qu’exprimer de l’incompréhension des principes du droit, la tentation éternelle du lynchage, la manifestation d’un pleurnichage qui est antinomique de la justice. Merci à Dupont-Moretti d’avoir remis Demorand à sa place, celle d’un type à la hauteur de sentiments vulgaires, et non d’un professionnel sachant raisonner.