Epouvantable chaos de la pensée.
Confusion entre les devoirs individuels qui nous obligent à accueillir et à aider le malheureux, et les obligations d’un état à qui nous avons confié la violence nécessaire à la protection de nos existences. Des associations s’arrogent le droit de singer des états dans des prétendues politiques d’immigrations qu’elles sont illégitimes de proposer, tout en les habillant d’intentions qui ne relèvent que de la conscience personnelle.
Absence de vision qui privilégie le court-terme (indispensable mais qui devrait être transitoire) de nourrir, loger, soigner et oublie le long-terme : pourquoi condamner des immigrés à vivre en étrangers dans des pays qu’ils ne comprennent pas ; pourquoi les transformer en outils de production corvéables à peu de frais pour produire encore plus de biens de consommation dans des pays qui en sont déjà saturés.
Abus de langage qui veut faire croire que les droits de l’homme sont une religion respectable : synthèse de petits bourgeois entre quelques préceptes chrétiens aseptisés et le respect intransigeant du droit de propriété ; la déclaration des droits de l’homme est exactement l’arme que peuvent invoquer tous ceux qui refusent de partager.
Et puis éternellement tous ces chrétiens qui font la morale aux autres chrétiens parce qu’ils sont moins chrétiens qu’eux. Ils brandissent leur étendard de la tolérance en invectivant tous ceux qui s’écarteraient du droit chemin qu’ils savent qu’ils suivent. Que vive un peu d’humilité dans leur esprit, et qu’ils arrêtent de nous condamner à une recherche éperdue des satisfactions terrestres de bonne conduite.