En bafouant le droit international, la France est allée bombarder, sans mandat du conseil de sécurité de l’ONU, sans déclaration de guerre, des objectifs dans un pays qu’elle reconnaît.
Elle s’est mise à la remorque des Etats-Unis, dans une opération conjointe annoncée par le président des Etats-Unis ; vassalisation amorcée depuis les débuts du mandat de Sarkozy, poursuivie sous celui de Hollande.
Tout cela pour quels objectifs tactiques ou stratégiques :
- donner une leçon à Assad ? A vrai dire il en ressort renforcé, comme le champion de la cause arabe face aux puissances impérialistes ;`
- ôter à Assad des moyens militaires, particulièrement dans le domaine des armes chimiques ? Les quelques frappes sont au mieux des piqures de mouches qui n’ont pas vraiment diminué les capacités maléfiques du dictateur ;
- lancer un message à Poutine ? Peutêtre va-t-il tenter de mieux contrôler son allié syrien, mais le peut-il vraiment, c’est au moins douteux ; l’opération enchaîne Poutine à Assad et ne sert en rien à trouver avec les russes une solution négociée .
Toutes cette agitation française ne sert que des objectifs de politique intérieure : présenter notre gouvernement comme un défenseur des droits de l’homme et donc lui offrir une teinture de gauche dont il pense manquer un peu aujourd’hui. Quand une politique étrangère se met au service des lamproies médiatiques qui hurlent contre Assad le boucher, demandent des mesures de bombardement de rétorsion, oublient tous les différents clans qui tentent de sauver leur peau dans leur alliance avec le dictateur syrien, alors notre gouvernement a failli à l’honneur : l'honneur n’est pas d’écouter les assoiffés de sang de France Inter (Bernard Guetta et Patricia Martin), les scribouillards du Monde ou de Libération , les irresponsables narcissiques des associations humanitaires; il est de tenter de sauver la présence de la France au Proche-Orient pour y accomplir la seule mission qui vaille, apporter la paix pour protéger toutes les minorités qui tentent d’y survivre.