Une route poussiéreuse, caillouteuse, transformée en une interminable latrine maculée de papiers couverts d’excréments. Envahie de touristes américains qui croient que le pélerinage commence à Saint Jean Pied de Port, mais ne croient pas utile d’assister à la messe trop rarement dite dans les somptueuses églises du trajet. Le chemin qui serpente autour de l’autoroute, est surplombé par des crêtes couvertes d’éoliennes aux grandes ailes immobiles : Don Quichotte a perdu Rossinante et les moulins.
Tout le charme des chemins de Saint-Jacques qui sillonnent la France a disparu dans ce camino espagnol labellisé patrimoine mondial, promu pas les agences de voyages anglo-saxonnes et coréenne, ripoliné par des navarrais sous perfusion de subventions européennes.