Dieu le père (Zeus, Dyaous Pitar ou Jupiter) s’indigne que son peuple se complaise dans l’adoration du pouvoir d’achat au détriment des divinités protectrices des marchés; il tance la plèbe qui dans ses foucades funestes répand ses passions illibérales et empêche la libre circulations des biens et des personnes. Du haut de son empyrée élyséen il célèbre sa fougue réformatrice qui aurait abasourdi dans son adoration les naïades des syndicats, les sylphides du MEDEF, et les nymphes de la SNCF.
Mais Jupiter est nu, il est seul assiégé dans sa forteresse du faubourg Saint-Honoré hérissée de barrières, de piques, de murs, de tessons et autres réseaux Tigre ; il n’a eu la faveur des foules que le temps de quelques discours enrobés d’un sfumato trompeur ; mais la plèbe s’est détournée de l’enchanteur et cherche le premier aventurier venu pour la débarrasser de cet artefact ; il lui reste encore l’appui des lobbies LGBT, des prophètes verts, et des fanatiques du jogging, ou du vélo ; sont-ce les derniers patriotes qu’il entend guider vers son Olympe mondialiste ?