Les gilets jaunes et ceux qui leur sont opposés se creusent la tête pour trouver des sujets de changement de nos institutions. Avant même de réformer, je crois qu’il importe d’abord de nettoyer. Voici quelques modestes propositions qui pourraient les inspirer:
Suppression du Conseil Constitutionnel dont l’utilité est sujette à caution : deux cours souveraines existent déjà pour juger des actes administratifs et de la conformité des lois (Conseil d’Etat), et pour statuer sur l’interprétation des lois (Cour de Cassation) ; le Conseil Constitutionnel est une parodie de la Cour Suprême des Etats-Unis, elle n’a ni utilité ni justification démocratique.
Suppression du CESE : censée être la troisième chambre représentante des français aux côtés de l’Assemblée Nationale et du Sénat, elle est surtout la maison de retraite pour hommes politiques, syndicalistes et bénévoles en mal de reconnaissance ; n’est consultée sur par grand chose, n’est écoutée sur rien ; de toute évidence ses missions devraient être transférées au Sénat.
Suppression de quelques Hautes Autorités : la plus ridicule est la Commission Nationale du Débat Public, dont les français ahuris ont appris à la fois l’existence et le refus de remplir la mission qui lui était demandée. Mais on pourrait faire la peau aussi au Défenseur des Droits dont l’utilité n’est avérée que pour faire dans la compassion, le sentimentalisme et le sensationnel. Et aussi à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique qui s’avère parfaitement inefficace pour le contrôle des dépenses électorales par exemple. Et j’oublie d’autres cénacles tout aussi inutiles sauf pour caser encore les amis.
Dénonciation de la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui a institué un tribunal dont les juges viennent de pays dont les tendances démocratiques ne sont plus à vanter comme la Turquie, l’Albanie, l’Azerbaïdjan, l’Ukraine etc… Comment tolérer que cette Cour puisse servir à améliorer l’état de droit en France.
Dénonciation de la Cour Pénale Internationale qui juge certains criminels de guerre et en oublie d’autres au nom d’une logique incertaine. Faisons comme les Etats-Unis, la Chine et la Russie et débarrassons-nous de cette parodie de justice.
Dénonciation du pacte de Marrakech : il fait partie de ces prétendus accords qui ne sont par juridiquement contraignants, et dont on ne voit pas en théorie à quoi ils peuvent bien alors servir ; tout le monde comprend, qu’en fait ils servent de paravent pour faire avancer de façon masquée des idées qui ne sont pas mures chez les peuples.
Abrogation du principe de précaution pour le remplacer par un principe d’audace et d’initiative. Le futur de l’homme n’est pas dans la peur mais dans l’espoir.
Abrogation du principe de Peter ; ce principe, je le rappelle, est que dans une hiérarchie tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ; il faudrait prévoir des peines très sévères pour tous ceux dont il est prouvé qu’ils ont atteint un tel niveau.
Abrogation du principe de délation ; principe instauré, au nom de l’efficacité et que par souci de modestie on a caché derrière des concepts hypocrites : confidentialité des sources, protection du lanceur d’alerte, indulgence pour le dénonciateur.
A suivre.