8 mars 2019
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Elle doit être libérée. Elle l’est, trop souvent, pour enfiler des perles, faire des promesses intenables, exprimer sa compassion, faire-part de son malheur. Ah ! La joie de noircir des tribunes dans les journaux, de hurler et de pleurer dans les micros, pour dire sa vérité : souvent de nature sexuelle; généralement pour demander la pitié des autres, et bien entendu pour exiger le repentir de ceux qui vous ont fait souffrir, qui vous ont méprisé, qui ont oublié votre pouvoir de faire mal.
La parole, les mots n’ont jamais tué mais ils avilissent ceux qui les prononcent dans leur recherche éperdue de la dénonciation, de la mise au pilori, de la mise à l’index.