Je n’aime pas l’idée d’une réparation donnée en compensation d’un crime. Le préjudice moral n’est pas valorisable et ne devrait jamais être valorisé. Le seul préjudice méritant réparation est l’ économique.
Le wergeld des tribus germaniques ou les prescriptions du code d’Hammurabi (pour telle faute, tel tarif ) n’avaient été imaginés que pour étouffer la tentation des représailles personnelles; y revenir est un retour aux débuts de la lutte contre la barbarie.
Je n’aime pas l’idée du remords proposé en réparation d’un crime. Les pleurs et les lamentation ne doivent pas effacer la faute. Les états d’âme du criminel (homme ou institution) nous indiffèrent : les larmes ne peuvent laver la faute; elles n’ont pas à être acceptées ou valorisées par la victime. L’indulgence ou le pardon sont réservées à Dieu; les hommes n’ont à leur disposition que l’amnistie ou la prescription.