Un petit branlotin envoie une video de ce qu’il croit être un exploit à une fille. Bien dans l’air du temps elle (ou son mandaté) applique tous les principes célébrés par les médias :
- jouer la délatrice, ou la lanceuse d’alerte et balancer sur un site porno ;
- libérer sa parole en ne cachant rien de ce qui pourrait souiller quelqu’un qui lui a été proche;
- appliquer la transparence à un homme politique ; même si ce qui est révélé n’a aucun intérêt pour le public.
Je ne comprends pas les indignations exprimées à propos de révélations aussi vertueuses d’après la doxa politico-médiatique. D’habitude rien n’arrêtait la satisfaction de voir des hommes épinglés pour des conduites inappropriées sur la base de procès sans preuves, sans avocats.
Pourquoi cette fois ci la réprobation est générale ?
Parce que c’est un crime, contre des innocents : une femme et des enfants atteints, humiliés par cet aveu public d’adultère. Un étalage de vulgarité dans cette simulation caricaturale d’un acte sexuel. L’indice d’un cynisme profond mélangé à de l’amateurisme à croire que cet exhibitionnisme peut plaire à qui va le voir. Et enfin, mais enfin seulement un délit d’atteinte à la vie privée, mais heureusement mis en œuvre par une sorte de diable exfiltré de l’orient, un gnome couturé, l’étonnante incarnation du mal qui punit, sans aucun droit, sans aucune légitimité, ceux qu’il dit être des malfaisants. Le péché, le mal, la laideur, la bêtise, la morale, autant de concepts qui malgré les cris d’orfraie des journalistes et des politiques les submerge, les stigmatise.