La Chine a frappé. Tyrannie et senescence ont provoqué une catastrophe mondiale. Un dirigeant obsédé par sa survie politique a surréagi à une maladie qui s’avère peu dangereuse. La démesure de la politique menée à Wu Han est hors de proportion avec la dangerosité de l’épidémie, mais il était essentiel pour le potentat d’abord de donner une image d’inflexibilité, de détermination, et surtout d’intransigeance éloquente vis-à-vis de tout ce qui pourrait s’élever contre sa volonté ; ensuite il lui fallait chouchouter ce peuple qui va s’enfoncer inéluctablement dans la sénescence du fait des politiques passées de contrôle des naissances ; vieil arsenal du bâton (le confinement) et de la carotte (votre santé est plus importante que tout). Le monde stupéfait s’est émerveillé devant l’autorité et la transparence de Xi Jing Ping, au lieu de se poser des questions sur la disproportion des mesures privatives de liberté, les problèmes sociaux des chinois sans trésorerie devant l’arrêt brutal des activités économiques. Et les médias internationaux, après avoir applaudi aux simagrées du dictateur, réclament à cor et à cri une imitation, mesurée mais imitation quand même, des politiques de prévention et de précaution imposées dans son pays par un dirigeant démagogique et affolé.
Triste spectacle de voir se répandre, comme une pandémie, la peur d’une infection plutôt bénigne, la soif d’interdictions de communiquer, la rage de se protéger contre les autres. L’occident ne vaut pas mieux que la Chine. L’irrationnel a pris le pas sur l’analyse sensée donnée par les spécialistes des maladies infectieuses, sur l’inévitabilité d’une propagation du virus plutôt que la recherche éperdue du patient zéro, sur la nécessité de soigner les quelques cas graves plutôt que de rassurer d’innombrables paniqués qui présentent ou peu ou pas de symptômes.
Une mesure d'urgence : pourquoi ne pas demander une suspension pendant une journée de toute allusion au coronavirus ?