« Le confinement devra durer autant qu’il le faudra ». Genre de déclaration absurde. Inspirée probablement par l’incapable du Faubourg relayé par sa porte-parole à la langue de bois, et son ministre bien obligé de s’exécuter. Nous allons attendre benoitement confinés, avec des salariés qui invoquent de plus en plus un droit de retrait, et des activités essentielles qui s’arrêtent ou se paralysent. Faut-il attendre que l’eau et l’électricité commencent à faire défaut pour se secouer. La seule urgence est d’essayer d’imiter les stratégies qui ont payé en Extrême-Orient avec la généralisation du masque, un confinement certes mais individuel qui n’empêche pas chacun de vaquer à ses occupations. Entend on parler depuis trois mois d’un grand effort pour lancer une production massive de masques ? En France, à Paris dans le Sentier, en Tunisie, en Turquie, à Madagascar : qui ne se remuerait devant des centaines de millions d’euros qui au moins ne seraient pas gaspillés.
« Les plages et les forêts sont interdites ». Et les déserts ? On rêve devant la fertilité d’invention de tracasseries administratives par des autorités radicalement incompétentes. Car en même temps (comme le dit notre guru en chef) les trafiquants se promènent dans les rues à la nuit tombée, surtout dans les quartiers, mais aussi dans les centres villes pour assurer la continuité du service d’approvisionnement du shit ou de la coke ; j’aimerais bien savoir combien de contraventions ont été infligées en Seine-Saint-Denis, Val de Marne et Bouches du Rhône pour circulation sans autorisation.
« Nous sommes en guerre ». Bien entendu, comme la concevait Badinguet : nous sommes prêts, il ne nous manque pas un bouton de guêtre. Ou encore suivant la stratégie de Gamelin : ne pas constituer de réserve stratégique et avouer que la bataille et la guerre sont perdues au premier enfoncement du front. Et pourquoi pas s’interroger comme le maréchal de Soubise la lanterne à la main au soir de la bataille de Rossbach : J’ai beau chercher ! où diable est mon armée ? Elle était là pourtant hier matin. Me l’a-t-on prise, ou l’aurais-je égarée ? Ah ! je perds tout, je suis un étourdi ! Mais attendons au grand jour, à midi. Que vois-je ! Ô ciel ! que mon âme est ravie ! Prodige heureux ! La voilà, la voilà ! Ah ! ventrebleu, qu’est-ce donc que cela ? Ma foi, c’est l’armée ennemie. Notre chef du palais de l’Elysée, sous toutes ses facettes.