Comme le chien crevé au fil de l’eau, il suit l’avis du dernier scientifique qui a parlé. Il établit le confinement là où les gens veulent bien obéir et l’oublie là où les gars des cités le refusent. Il accepte que certains disposent d’un droit de retrait qui leur permet de gagner leur vie en restant chez eux, sans se soucier d’une quelconque continuité de service. Il tolère qu’un jobard prétende distribuer son médicament miracle, sans preuve d’un quelconque bienfait voire avec une nocivité possible, et il ne le relève pas immédiatement de sa fonction hospitalière.
Il marche comme un borgne, et espérons qu’il n’entraîne le pays derrière lui comme dans le tableau de Brueghel où toute la compagnie finit dans le fossé. Malheureusement il nous faut continuer de l’admettre pour ne pas changer de mule au milieu du gué ; mais il importe de ne manifester aucune empathie envers cette outre qui nous assaisonne de ses discours pétaradants ; il est uniquement nécessaire de lui donner des coups d’étrivières pour tenter de le guider vers là où il serait nécessaire.