L’étrange défaite de l’état français devant le coronavirus est indubitable (quant aux nombre de morts rapporté à la population, seules la Belgique, l’Italie et l’Espagne ont fait pire, dans le monde entier, à ce jour). Dans des accents pétainistes et Macron et Philippe ont abondé dans un langage à la fois infantilisant (restez chez vous braves gens), sans perspectives (il faut courber la tête en ces temps difficiles), et antidémocratique (confiez nous toutes vos libertés, nous avons les solutions pour vous protéger). Et pourtant de quoi peuvent-ils se targuer sinon d’avoir transformé une épidémie, certes dangereuse, mais loin de l’être autant que bien d’autres au XXème siècle, en une sorte de crise de nerf nationale, d’éloge de la lâcheté. Ils se sont abrités derrière les artisans de la défaite, ces chefs de service d’urgence et réanimation qui clamaient qu’il fallait sauver l’hôpital et n’ont fait que distribuer du savon et du paracétamol, et se livrer aux joies de l’acharnement thérapeutique dans des lits de réanimation qui sont des lits de torture dont peu réchappent. Ils font penser à ces amiraux de 1940 qui voulait sauver « la Flotte », orgueil du pays, et qui ont courbé la tête pour quelques places et finalement livrer nos navires aux ferrailleurs. Et les Delfraissy et autres pontes se sont érigés en comité scientifique qui manipule nos gouvernants, monopolisent écrans et micros, pour nous faire accepter l’abjection de la privation de nos libertés, l’absurdité de leur slogan que la vie doit primer sur tout. Je ne sais pas s’il faut déconfiner, il faut surtout démandariniser la santé, faire prendre conscience à ces professeurs que l’amélioration des hospices est prioritaire par rapport à leurs demandes de lits, il est indispensable de décontaminer le pays de ces prétendus sachants qui ne savent rien, mais ont l’arrogance de nous donner des leçons sur ce qu’il est indispensable de faire. Alors pourquoi faire crédit à ces pantins qui pètent de trouille devant le virus, répandent l’angoisse dans la population, et l’asservissent au nom de principes de peur. L’histoire bégaie, et le même avilissement qui a suivi l’étrange défaite s’étale sous nos yeux.