Arrivés au pouvoir par hasard, ils repartiront par nécessité. Cohorte de traitres de tous les partis, il se sont emparés du pouvoir par des slogans aussi simplistes que peu souhaitables à mettre en œuvre.
Les improvisations successives qu’ils ont présentées comme des réformes ont conduit soit à des erreurs en matière fiscale (suppression de l’IFS au lieu de parfaire sa transformation en outil d‘investissement), soit à des velléités dans le droit social (droit de licenciement non élargi au prix d’une augmentation des indemnité), ou encore à des âneries dans une politique écologique (taxe carbone conduisant directement les gilets jaunes dans l’insurrection), et enfin à des approximations dans la réforme des retraite (abandonnée de fait, après le refus du peuple).
Leur impéritie les a fait poursuivre l’absence d’effort de réduction des dépenses de l’état. La triste technique du »rabot » qui pénalise les investissements et perpétue le laxisme dans les dépenses de fonctionnement s’est poursuivie dans la ligne des gouvernements passés depuis près de 40 ans. Aucune redéfinition des fonctions de l’état, conduisant à la réflexion sur les moyens nécessaires pour les remplir n’a été entamée. Et donc par inertie le nombre de fonctionnaires s’est stabilisé à un niveau très haut, avec la nécessaire conséquence que chacun d’entre eux estimant sa présence nécessaire au bon fonctionnement de l’état, s’empresse de mettre son grain de sable pour mieux encore gripper les rouages, son grain de sel pour mieux encore aigrir par ses contrôles, son, grain de folie pour parfaire un amalgame ubuesque ou kafkaïen de lois, règlements, circulaires, décrets, notes interprétatives.
Ils ont de ce fait accompagné la dégénérescence des services régaliens : armées avec des équipements à l’agonie, justice avec des greffes antédiluviens et des prisons insalubres et surpeuplées, hôpitaux écartelés entre l’excellence et la bobologie, police et gendarmerie ployant sous l’administratif, le sous-équipement et des missions imbéciles, diplomatie réduite à un jeu de rôle entre le président et ses alter ego et qui a perdu depuis près de 20 ans toute colonne vertébrale.
Alors maintenant démunis de la confiance du peuple à cause de leurs réformes étriquées, sans ressources budgétaires après leur gestion laxiste des deniers publics, munis d’outils régaliens en grande souffrance, ils ne peuvent plus qu’entraîner le pays dans un triple suicide : celui de la démocratie bafouée par cet d’urgence sanitaire qui permet tout, sans limite de durée, sans contrôle ni des citoyens, ni du Parlement, ni du Conseil Constitutionnel ; celui de la prospérité anéantie brutalement par un confinement trop tardif, trop brutal, appliqué sans nuance ; celui de notre culture ignorée par des barbares assemblés dans un prétendu conseil scientifique qui préconise plutôt que conseille, impose plutôt que suggère, calomnie plutôt que réfute.
Comme toute greffe qui ne prend pas, ils seront rejetés. Le pays en sera soulagé à condition que des populistes encore plus populistes qu’eux ne viennent à leur succéder.