La moraline est devenue l’Axe de la pensée France-intérienne. La hache qui permet de pourfendre tous les incroyants (que dis-je, les négationnistes) qui refusent le combat contre le climat, qui ne s’enthousiasment pas pour la lutte contre le racisme, qui s’indiffèrent des conquêtes du féminisme, qui s’étonnent de la notion de minorité sexuelle. Mais la moraline ne sert pas seulement à justifier les propos sempiternellement identiques de tous les pontifiants des ondes, elle est aussi poudre de perlimpinpin qui maquille les discours de politiques tétanisés par les médias et les sondages : vive l’égalité réelle qui permet de calmer les envies des ratés, que soit récompensée la délation qui permet d’identifier tous les transgressifs, que soient sanctionnés les déviants de la pensée officielle.