Depuis le lancement de la guerre à la testostérone instiguée par ses dirigeantes, France-Inter a marginalisé les hommes sur ses antennes. Cela n’aurait guère d’importance si le ton général de cette radio ne s’était encore plus complu dans le larmoyant, le compatissant, la pleurnicherie, la pitié, les larmes de joie de peur ou de sororité, la victimisation de toutes les prétendus oppressés, les martyrisés proclamés, les souffre-douleurs hypocondriaques. Derrière ces yeux mouillés, ces suffocations de douleur, se déploie une attitude confondante de simplisme avec le triomphe du niais.
Dans le genre du « genre » : toute « parole de femme » est sacralisée quand bien même elle porte atteinte à des droits élémentaires de défense, de manifestation de preuve.
Dans la frénésie de l’«antiracisme » : la violence des gens de couleur est systématiquement niée, celle de ceux qui les opprimeraient (police, état, hommes blancs) montée en épingle.
Dans la peur de paraître homophobe, toutes les manifestations gay deviennent des combats pour la liberté, les éphèbophiles des artistes en quête de leur identité, et les parents homosexuels des modèles de la famille.
Bien sur la lutte contre le changement climatique est un devoir auquel il est impératif de sacrifier : les corrélations sont tirées par les cheveux, et une fois affirmées, contre toute évidence, elles remplacent les causes qui sont remisées au cimetière de la science.
Les caissières, les aides-soignantes, et un peu moins les institutrices sont élevées au rang d’héroïnes, affublées du titre de « premières de corvée », quand elles ont, au mieux (et pas toujours), tout juste rempli leur devoir. Peut-être moins que d’autres.
Elles baptisent musique des sons informes émis par des chanteuses rapeuses, rockeuses, etc… tout est acceptable à condition qu’il s’agisse bien de sons venus d’ailleurs.
Elles baptisent poésie toutes paroles amalgamées par les slameuses, rapeuses, souffreteuses, etc… tout étant admis s’il s’agit d’une mixture métissée de tous les horizons du monde.
Elles baptisent littérature l’assemblage de mots obscènes commis par des exaspérées de l’autofiction.
Et le liant dans toute cette déroute de la pensée est d’encenser le social et l’humanisme. Les deux ingrédients qui in fine justifient n’importe quel dérapage. L’un et l’autre mot cachent derrière une recherche éperdue de bonheur pour tous, la véritable obsession d’une uniformisation dans le niais, d’un égalitarisme doux dans un confort de coton, d’un abêtissement généralisé dans une communion universelle de tous les êtres humains.