Macron n’est pas de droite. Il n’en a ni les convictions ni les valeurs ni la pratique.
La droite n’est pas un choix de taux de déficit budgétaire, ou un effectif de policiers. Le Maire et Darmanin peuvent gérer ces domaines et le feront probablement bien, même au service d’ectoplasmes.
La droite ce n’est pas Louis-Philippe instaurant un régime de ploutocrates, lors du hold-up de 1830, à la barbe des légitimistes et des républicains.
La droite ce n’est pas une politique étrangère aventuriste comme l’a menée Napoléon III, un mélange de coups de menton sans les moyens (style Mexique ou Mali), d’incompréhension des intérêts du pays (l’Allemagne n’est pas une amie mais un pays qui ne pense qu’à sa profondeur stratégique), et d’oubli de nouer des alliances fortes (Angleterre, Italie, Russie).
Etre de droite implique nécessairement un respect de la tradition (au sens de transmission) qui n’est pas nécessairement conservatisme mais pensée que le passé est nécessaire pour construire l’avenir. D’où un respect d’un minimum d’autorité, d’un minimum de structures sociales. Macron n’a toujours pas compris ce qu’est l’autorité qu’il confond avec des coups de menton (plus proche de Mussolini que de Clemenceau). Macron croit que flatter toute la population LGBTXQI, la population musulmane, ne contrevient pas à la tradition.
Etre de droite oblige envers les malheureux, les déclassés, les malades. Une politique loin de la charité de gauche d’aider les pauvres, mais de favoriser ceux qui veulent travailler, ou de protéger ceux qui n’y arrivent pas. Macron a une antipathie naturelle pour ces « gens-là » et il les a poussés à manifester avec constance dans leurs marches gilets jaunes, leurs manifestations contre les retraites, leurs abstentions dans les urnes.
Etre de droite implique beaucoup de pragmatisme au service de la protection du peuple. Dans le monde de l’avec-Covid nous avons besoin de protéger les gens contre les risques de guerre civile et d’impérialisme extérieur. Dans le plan d’investissement massif que l’on nous propose, rien n’est dit sur le futur des outils régaliens.
Etre de droite, d’abord et avant tout, est de respecter la liberté et la fraternité et de ne garder la notion d’égalité que pour les besoins électoraux. La liberté de parole, la liberté de se défendre, la liberté de manifester sont tellement essentielles qu’elles transcendent toutes les propositions de faire le bonheur des peuples malgré eux, de lui faire croire qu’il est légitime d’anéantir la liberté de rencontrer nos vieillards, la création théâtrale et musicale, la faculté d’aller et venir où bon semble à chacun. Macron est dans le respect de la dictature de comités scientifiques, de comités éthiques, d’O.N.G. humanitaires ou libertaires.
Que les spécialistes du merchandising arrêtent de nous mettre Macron en tête de gondole des produits utiles et nécessaire de la droite. Peut-être est-il de gauche ? Il faudrait le demander à Hollande, Mélanchon ou Le Pen.