Condamner le crime épouvantable perpétré contre un professeur de collège n’implique pas du tout de montrer une quelconque empathie avec ses méthodes d’enseignement : comment trouver intelligent de montrer des dessins obscènes sur Allah et Mahomet à des musulmans. Je croyais que le B. A. BA de la pédagogie était de ne pas choquer ses élèves. Là il veut choquer et le sait parfaitement puisqu’il aurait dit à ceux qui pourraient ne pas le supporter de sortir de la classe.
Mon islamophobie s’arrête à la critique de cette religion, ses fondements, ses pratiques et ne va pas (ou ne devrait pas) aller jusqu’au blasphème. Comment peut-il exister un droit au blasphème qu’il faudrait enseigner en cours d’éducation civique. Entre le droit de pouvoir dire ou écrire n’importe quoi, dont je suis partisan, et celui d’insulter ceux qui vous écoutent il y a le fossé entre une censure haïssable et la décence, le respect de vos interlocuteurs.
Et pourquoi les blasphèmes contre l’autre sexe, les autres races, les autres orientations sexuelles ne seraient-elles pas l’objet d’un cours sur la liberté de penser ? Ce serait autrement fort comme symbole de la lutte contre la tyrannie de la doxa dominante, mais ce serait une insulte pour ceux qui d’une manière ou d’une autre pourraient se sentir atteints. Donc ce ne doit pas être enseigné comme méthode pour construire un citoyen.
La seule leçon incroyable que l’on voudrait tirer de cette abomination est d’interdire encore plus la parole en contrôlant les réseaux sociaux, en favorisant la délation, en promouvant le blasphème « autorisé ».