En politique le traitre est plus apparent (et donc plus paranoïaque) qu’ailleurs.
Il veut toujours faire croire qu’il a une meilleure intuition de l’avenir que d’autres : rat qui abandonne un navire qui va sombrer, comme Le Maire nous le bassine accusant ses anciens amis de couler en s’inféodant au RN, ou en s’appuyant sur des groupuscules animés par Dupont-Aignan.
Il imagine que sa personne est d’une importance telle qu’il est nécessaire de mettre une priorité absolue à sa réélection : la région PACA se trouve désormais dans la situation ou deux traitres (Muselier et Mariani) vont tenter de nous faire croire qu’ils sont indispensables.
Il est persuadé que sa course au portefeuille n’est pas le symptôme d’un arrivisme pitoyable, mais la preuve d’un caractère fort et d’un dynamisme incontestable ; Ils sont généralement traités comme ils le doivent, ils sont virés dès que possible. Et adieu Bayrou et son ministère de la Justice de quelques mois, et adieu Philippe sa fausse popularité et la vraie méfiance du président.
Les Achéménides (je viens de lire un bouquin érudit sur leur histoire) avaient repris la tradition des Assyriens et faisaient empaler les traitres ; les chinois les livraient aux pourceaux ; les romains les proscrivaient laissant tout citoyen libre de les tuer et de le prouver en livrant publiquement leur tête et leurs mains ; les français les fusillaient. Autres temps, autres mœurs, certes ; mais il serait utile de conserver à leur égard un minimum d’opprobre en les ostracisant.