Non contents de faire dans le service public, les journalistes de France-Inter nous apportent un corps de doctrine entièrement cohérent qu'ils entendent bien propager chez leurs fidèles auditeurs. Nous allons essayer d'en dresser les grands principes.
Amollissement dans la larmichette. Les sentiments qui comptent sont la repentance d’actes d’ancêtres que nous ne connaissons plus, le remords affiché de toutes les mauvaisetés que nous avons accomplies, la pitié pour les « autres » à condition qu’ils ne soient ni blancs, ni mâles, ni âgés, ni cathos, ni hétéros, ni trop diplômés. La compassion galopante qui théatralise le chagrin affiché dans les larmes,
Triomphe de la sexualité débridée. Le plaisir féminin est déclaré essentiel, tandis que celui des hommes frise l’agression. La sexualité sous drogue des homosexuels est intéressante. La politique quantitative d’un nombre élevé de partenaires est une conquête. Ce torrent de débauche est la gloire des vieilles journalistes et des jeunes hommes féministes.
Trouille abjecte devant les évènements. Peur de la pandémie même si elle frappe plutôt les vieux mecs obèses, les grosses qui se goinfrent de sucreries, et les malades en fin de vie. Tous aux abris dans la quiétude de confinements jamais jugés assez sévères, derrière des masques jamais assez portés, sous la hantise de toucher des doigts des enemis couverts de virus. Peur du réchauffement climatique qui va entraîner l’engloutissement des villes, la libération de microbes géants (quel oxymore) du permafrost en pleine raspoutitsa, la dessiccation de nos muqueuses sous les dômes de chaleur qui étouffent nos villes et nos campagnes : que choisir entre la noyade, la faim, ou la maladie ? Peur du terrorisme qui tue aveuglément, de la guerre technologique qui tue chirurgicalement, des policiers américains qui tuent avec préméditation ; mais pas de peur des drogués qui enrichissent les narcotrafiquants, des
Idolâtrie d’un état de droit absurde. Tout caprice qui touche à la vie ou à la mort est honoré : droit à l’enfant, droit à l’avortement, droit au suicide. Toute pulsion qui contribue au plaisir égotique est tolérée : admission de l’éphébophilie considéré comme liberté de pratique de l’homosexuel mature, approbation de l’adultère assimilé à une indépendance d’esprit. Tout égalitarisme jugé preuve de progrès : mariage pour tous (le prochain pas : la polygamie et l’inceste ?), discrimination positive (dévaluation du mérite, de la compétence, du travail), revenu minimum sans travail (oubli une fois de plus de l’effort).
Intolérance envers des opinions considérées comme des délits. La furia contre certaines idées devient tellement féroce qu’il est interdit non seulement de les exprimer, mais même d’utiliser certains mots qui pourraient faire croire que l’on serait susceptible de vouloir suggérer une approbation de certains sujets tabous : misogynie, racisme, phobies de toutes nature. Cette passion contre les stigmatisations va jusqu’à prôner une rééducation des esprits faux qui pourraient les penser. Nous sommes en plein dans le péché en pensée. Nous sommes tout près de la rééducation totalitaire. Toujours cette même conception que certains biens (non définis) participent du blasphème si on n’y adhère pas. Et les tabous s’élargissent à vue d’œil : il devient négationniste de ne pas être animaliste, d’être climato-sceptique, de croire que la COVID est une microdémie, que le sport est malsain, que la compétition sportive féminine est ridicule, que la république est une caricature de la démocratie ; il le sera un jour pour des idées qui n’ont pas encore été ostracisées.
Tout ce corpus est exprimé dans un langage encombré de mots de bas-bleus (questionnement, résilience, écrivaine, …), d’anglicismes (woke, cluster, gender studies, soft power, …), de grossièretés d’autant plus grossières qu’elles sont proférées par des femmes à un rythme de mitraillette (couilles, bite, baise, merde, …), de sigles abscons (ONG, PAF, LGBTX, UE, …), de mots fétiches qui signent l’appartenance à la tribu (citoyen, postcolonialisme, Bourdieu, humanitaire, droit de l’homme…).
Cette France-Inter est ce recueil des stéréotypes véhiculés par les héritiers du communisme (le côté nomenklatura terrorisante), les convertis au libertarisme (l’aspect débauche prônée par des prophètes convertisseurs), les sinistres artisans de la décroissance (mélange de paganisme d’adorants de la Nature, et de vieux-croyants chamanistes).