Le populisme n’est-il pas la tentation du mensonge ? Si confortable dans l’instant pour un dirigeant, si dangereux dans le futur. Il est malheureusement le fumier sur lequel prospèrent tous les régimes. Il laisse croire que le chef peut tout ou rien dans les régimes autoritaires, ou que le peuple est un souverain aimable dans les régimes populaires.
Le progressisme n’a pour moi de sens que dans l’acceptation du progrès scientifique, et n’est que mensonge lorsqu’il prétend deviner une évolution dans les mœurs : je ne crois pas à un quelconque modernisme moral, artistique, physique, intellectuel.
Le conservatisme est un vilain mot quand il est malthusianisme, déclinisme, pessimisme : il nie l’espoir. Il est acceptable quand il signifie qu’il existe des acquis qu’il faut transmettre, des leçons qu’il faudrait avoir en tête, des pierres que lesquelles on bâtit.
Il faudra que je tente de comprendre pourquoi ces mots sont si nébuleux, ne se laissent pas enfermer dans une définition précise et pourtant peuvent être des tiroirs commodes dans lesquels ranger les autres.