Enfin l’horizon s’éclaircit. Beaucoup de totems sont à terre. Plus de président jupitérien qui va devoir trouver un premier ministre qui sache réellement engager sa responsabilité devant le parlement et non pas déléguer un ectoplasme à la gestion du quotidien. Plus d’assemblée élue à la botte dans la foulée des présidentielles, avec, en prime, du fait d’une dissolution probable dans moins d’un an, une déconnection entre élection présidentielle et élection législative. Plus d’admiration hébétée d’un président sans vista, sans idées, sans projet, mais la prise de conscience par le pays de la nécessité de refermer ce temps long de la déchéance démarré bien avant lui, et qu’il a accéléré.
Les extrêmes ridicules des hystériques des Mélanchonistes et des faux-calmes des Le Pénistes ne font peur qu’à ceux qui veulent avoir peur : 161 (Insoumis + RN) députés sur 577, c’est à tout prendre qu’une petite minorité. Ils seront la proie des ambitions des uns et des autres avec l’effacement de leur dirigeant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, des gestions claniques propres à ces types de mouvements. Quant à leurs idées, elles disparaitront d’elles-mêmes dans le maelstrom de la crise mondiale.
L’espoir, maintenant possible, est que se reconstituent une véritable gauche social-démocrate attachée à l’extrême laicité, à une europe fédérale, à une répartition des richesses, et un véritable parti conservateur ancré dans la protection des valeurs de famille et d’autorité, à une europe confédérale, à la protection des faibles. Qu’éclate entre ces deux machoires la coque de noix creuse des centristes opportunistes.