Le dernier dada de France-Inter (et de quasiment tous les autres médias, il faut l’avouer) est le sport féminin. Déjà le sport masculin de compétition ne présente d’autre intérêt que celui d’un spectacle, plus ou moins réussi, présenté par des mercenaires drogués au fric, à la frime, shootés à toutes les substances illicites et à toutes les dérives sexuelles. Admettons que le show vaille la peine. Mais que dire du sport féminin, qui du fait de contraintes physiques indubitables est beaucoup moins spectaculaire. Cela n’empêche pas les commentateurs et les introuvables z’auditeurs de la radio de beugler qu’il faut l’imposer au nom d’un droit à l’égalité : contrepartie d’un devoir à l’ennui du voyeur ? Et pour ne pas être en reste de conformisme, de wokisme, de réclamer que les femmes soient payées du même montant pour des prestations notoirement inférieures.
Les contradictions n’embarrassent pas les pourfendeurs du sexisme, les apologues de la déconstruction des genres : l’ode au virilisme des footballeuses, aux qualités guerrières des handballeuses, à la fougue des cyclistes est chantée avec enthousiasme par des commentatrices qui n’en peuvent plus des qualités des vainqueuses (ou vainquerices), des talents des entraineuses (pas celles des bars bien entendu) ; en contrepoint elles entonnent la mélopée de la pauvre paye qu’elles recueillent, de la lutte qu’elles doivent mener pour embrasser une activité aussi peu reluisante. Et de conclure sur la nécessité de faire évoluer les esprits : rien de mieux qu’une bonne rééducation dans la grande tradition de tous les totalitarisme.