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5 août 2022 5 05 /08 /août /2022 15:55

Emmanuel Faber, ancien dirigeant de Danone, recyclé dans l’ESG (un ensemble de normes pour faire plaisir aux investisseurs socialement responsables), a commis un article dans les Echos du 5 aout particulièrement imbuvable. Un concentré de novlangue pour chanter la mondialisation nécessaire de la lutte contre le changement climatique, le goubli-goubla du mélange de tous les sujets climat, alimentation, eau, pandémies, et surtout la piété devant les mots de résilience, de durabilité. Quelques exemples de ce langage à la limite entre pédantisme et clownerie : « dans les sphères politiques, académiques, et de l’impact, on débat de matérialité outside-in, ou inside-out … » ; « nous devons avoir l’agilité de prendre en compte ces évolutions (celles de la matérialité en matière de durabilité) avec l’idée de matérialité dynamique ». Dans ce charabia, le pédant veut nous convaincre qu’il va créer un nouveau langage comptable sur la base de concepts obscurs (la durabilité ? la faculté de survivre  …) , non définis (la sphère de l’impact ? les organisations non gouvernementales ou bien les actuers économiques …), voire franchement grotesques (l’outside-in ou l’inside-out ? des exercices érotiques …) ;  extravagante entrée en matière pour nous faire croire qu’il va codifier une information, inventer un langage normalisé.  Fatigant de lire dans une revue convenable un tel étalage d’insuffisance habité par la vanité de celui qui veut convaincre qu’il est sur terre pour la sauver et nous avec.

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