Que Zelenski soit belliciste, il en a le droit après tout, puisqu’au moment critique d’une possible invasion de Kiev il a préféré rester sur place et démontré son courage ; qu’il fixe comme but de guerre de reconquérir les régions sécessionnistes du Donbass et la Crimée est logique puisque, russophone ne parlant guère l’ukrainien, il définit sa patrie à ses pénates ; qu’il refuse de négocier avec Poutine peut se comprendre s’il n’a pas oublié que ce dernier avait envoyé des commandos pour l’assassiner.
Mais les commentateurs français des médias ? Comment ne pas être indisposé par leurs hurlements d’intransigeance :
- ignominie de ceux qui font combattre les autres (les ukrainiens) tandis qu’ils sont assis confortablement dans leurs studios éloignés des champs de bataille ; le courage délégué !
- ignorance de ceux qui n’ont jamais connu les querelles entre les Cosaques du Don et les Tatares de la Volga et de Crimée; qui ont oublié la frontière entre les catholiques et les orthodoxes qui passe au milieu de l’Ukraine ; qui croient que l’ukrainien est une langue alors que ni Gogol, ni Zelenski ne se sont souciés de la parler ; qui oublient avec entêtement les accords de Minsk ; la géopolitique rabougrie à l’instant présent !
- partialité de ceux qui s’offusquent des crimes (avérés) des russes et affirment que frapper le pont de Kertch ou transitent les civils, assassiner des membres des familles d’oligarques poutiniens, frapper de missiles à proximité de la centrale de Zaporija, se servir des écoles, hôpitaux comme boucliers humains pour y stocker des réserves militaires relèvent des nobles nécessités de la glorieuse défense ukrainienne ; ricanements de hyènes !
Heureusement que quelques-uns osent dire qu’il s’agit d’une guerre civile qui a débuté en 2014 et qui se transforme en guerre contre l’Occident à force d’ingérences et de provocations. Que les accords de Minsk restent encore une trame intéressante. Que l’agression et les crimes de guerre russes incontestables, ne doivent pas faire oublier les responsabilités des Ukrainiens dans le déclenchement de la guerre et même ses crimes dans la conduite de ses armées.
La guerre est un mal souverain, il conduit et les soldats et les dirigeants à trop souvent engager des actions qui les déshumanisent. Les prétentions impériales de la Russie sur une région industriellement sinistrée sont insupportables. La prétention ukrainienne de nous faire croire qu’il existe un pays de ce nom qui devrait exercer sa souveraineté sur la Crimée et la région du Donbass sont inacceptables. La volonté russe d’externaliser leur autoritarisme et leur cleptocratie n’excusent pas l’hypocrisie ukrainienne à nous camoufler qu’ils sont pas un pays d’oligarques vérolé par la corruption. Tout ceci paraît une base saine pour engager une négociation entre pays qui partant d’une même absence de valeurs devraient pouvoir trouver un terrain d’entente.