Il n’existe pas de droit au suicide. Aucune autorité n’a à m’accorder un droit sur ce que je fais de ma vie : disparaître ou continuer. Mots obscènes d’hommes politiques qui me traitent en esclave en me faisant l’aumône de me permettre de quitter ce monde quand je veux et si je veux.
Il n’existe pas de droit de tuer. Pas plus les psychopathes, que les gens indignes de vivre (trop malades, trop pesants pour les autres), que les enfants à naître. Quelle culture peut habiller de règlements, de critères, de normes la volonté d’interrompre une vie sans se nier elle-même.
Mais existe ce qui n’a pas besoin d’être proclamé par un quelconque comité d’éthique, par de prétendus comités scientifiques, par des gens de progrès ou de régrès, par des représentant que je n’ai pas mandaté pour celà : la faculté d’écouter celui qui se plaint, la nécessité d’accompagner celui qui va mourir, l’hypocrisie nécessaire pour donner le coup de grâce quand il le faut.
Je préfère ces actes qui se décident dans l’intimité à des prétendues fêtes au cours de laquelle le condamné part au milieu des éclats de rire de ses héritiers. Plutôt la douceur d’une attention active que le tintamarre d’un assassinat en public.