Il n’y a aucune crise de régime : une loi a été adoptée par un parlement légitime, conformément à la constitution et malgré les forces jointes de deux partis extrémistes, le RN et LFI.
Il n’y a aucune crise sociale : des manifestations de fonctionnaires et d’étudiants payés ou subventionnés par des fonds publics se promènent dans les rues sans véritable répression des forces de l’ordre ; des grèves dans quelques secteurs protégés rencontrent un succès mitigé.
Il n’a aucune crise de la démocratie : une réformette sans envergure est vilipendée par des médias à coup de sondages dont on peut légitimement douter de la fiabilité des échantillons.
La seule crise est celle d’un gouvernement qui ne sait pas gouverner, d’une armée de paresseux qui prétendent faire payer les générations futures, d’une toute petite foule d’agitateurs qui bénéficient d’une immunité incompréhensible, d’une grande foule d’égoïstes qui se moquent de trouver des ressources pour les véritables pauvres d’aujourd’hui (les exploités de la nouvelle économie 2.0), pour les sacrifiés d’aujourd’hui (les handicapés, les séniles).