Monseigneur,
Vous avez cru bon de faire prier pour Nahel ce dimanche dans toutes les églises de France. Je n’ai pas prié pour cette racaille qui ne m’intéresse pas moins, mais pas plus que tant d’autres jeunes, morts de façon absurde.
J’ai prié pour celui qui en avait besoin : le meurtrier. C’est à lui que vous auriez dû penser ; qu’il soit jugé innocent ou coupable dans le procès à venir, il portera toujours le poids d’avoir interrompu une vie. Quoi que vous pensiez de sa conduite, c’est vers lui, la brebis égarée que devait se tourner le pasteur que vous devriez être ; vous auriez pu de plus vous souvenir des paroles de Jésus et laisser les morts ensevelir les morts.
Mais vous avez cédé à la fainéantise, à l’émotion des foules, à cette pente d’une piété doucereuse et niaise. Vous avez cru malin de donner des gages à la religion islamique dont les membres vous méprisent, à une prétendue colère de jeunes acculturés ivres de pillage et de vandalisme, à des cités que vous avez désertées, en oubliant l’essentiel de l’Evangile au profit d’un geste politico-médiatique.
Je souhaite que l’esprit saint vous éclaire mieux dans les combats que vous devriez mener pour défendre la famille, le droit de vivre (vieux, jeunes à venir), la défense de vos ouailles.
Veuillez agréer, Monseigneur, l’expression de mon profond respect.