Les nappes d’eaux débordent frénétiquement.
Les peaux brumisées des baigneurs gardent leur blancheur.
Les pins maritimes sèment leurs pommes à tout vent.
Les homards ne rosissent pas de la tiédeur de la mer.
Les goélands criards maculent de leur fiente les rochers de granit.
Les bateaux se terrent dans les ports et anses à l’abri.
Les vents d’ouest éteignent dans les landes toutes tentatives d’incendie.
Les écolos mêlent leurs larmes acides aux lourdes gouttes de pluie.
Les campings-cars pètent leurs émissions en fuyant vers le sud.
Sur les terrasses embrumées les touristes pleurent un climat trop rude.
Les plages désertées recueillent les gamins encagoulés qui sourient.
Les Verts suent leur morosité comme de vieilles algues pourries.
Dans la grisouille, éclatent encore les hortensias et les agapanthes bleues.
C’est le mois le plus chaud du monde hurlent les énervés du climat.
Mais les abeilles ont du mal à récolter des pollens pour un miel aqueux.
C’est le dérèglement ânonnent les idolâtres hallucinés de Gaïa.