Certains disent honteux que l’on siffle le chef de l’état, premier magistrat de France. Je pense qu’ils ont tort : ce qui est sifflé sont les fraudes à la constitution votée par le peuple en 1958 et 1962. La plus flagrante est la disparition du premier ministre, voire des principaux ministres, au profit du chef de l’état et de son cabinet tous irresponsables devant l’Assemblée Nationale. La plus dangereuse est la lèpre qui a envahi nos textes constitutionnels qui a abouti à chasser de l’assemblée Nationale les ténors qui se sont réfugiés en province, qui a permis à un Conseil constitutionnel qui ne représente que des caciques de la République de censurer des lois votées par le parlement. La plus cynique est le déni par l’exécutif des décisions du peuple avec l’existence de la cohabitation et l’oubli des référendums.
Le seul regret est qu’il faille attendre les huées des spectateurs d’un stade de rugby pour sanctionner un tricheur, héritier d’autres tricheurs.