Pas une bouche féminine sur les réseaux ou dans les médias qui n’entend donner du sens à sa vie : elles ne comprennent pas qu’en s’exprimant ainsi, elles jugent indigne d’être éboueuses, torcheuses de séniles dépendants ; elles pensent qu’influençeuses, ou mannequins ou joueuses de football sont des métiers dans lesquels elles peuvent épanouir leur féminité. Elles croient qu’être subventionnée au sein d’une ONG, ou surpayée dans une rédaction du service public n’est que la juste rémunération de leur humanisme d’élite et de leur empathie à tous vents. Le seul sens interdit qu’elle proclament est d’élever une progéniture : esclavagisme à la solde de futurs pollueurs de la Terre, division du travail imaginée par un patriarcat rance.
Elles croient que le sens elles le trouveront dans l’épanouissement d’un talent trop souvent médiocre, dans la conquête d’emplois qu’elles ont rarement la capacité de transcender, dans la mise au pas de concurrentes aussi assoiffés de pouvoir qu’elles.
Chercher un sens est d’abord analyser ses forces et ses faiblesse, ne pas croire que l’utilité sociale est réservée aux autres, et posséder une sérieuse dose de modestie.
