La cathédrale de Paris n’est pas un musée. Les attaques se multiplient pour en faire un banal étalage d’un artiste de second ordre : Viollet le Duc. Après avoir triomphé en faisant reconstruire à l’identique la monstrueuse flèche de plomb, aussi disproportionnée que clinquante, la cohorte des suiveurs de cet architecte, faussaire renommé de la fin du XIXème siècle, veulent maintenant remettre en place ses vitraux. Sous l’impulsion de Philippe Villeneuve, le responsable du chantier qui provoqua l’incendie de l’édifice, ils prétextent qu’elles furent conçues par le maître lui-même. Comme furent conçues également les gargouilles dans le plus pur style anti-sémite dont il raffolait.
Il faudrait arrêter cette prise de pouvoir des historiens de l’art, conservateurs, architectes des monuments historiques, ils ne sont que des experts, qu’il faut bien consulter puis oublier quand ils déraillent. La cathédrale de Paris est d’abord un lieu de prière, créé par des fidèles, qu’il faudrait peut-être consulter. En tant que fidèle je suis atterré par ce culte de la reconstruction à l’identique. Surtout quand il aboutit à oublier le message de foi des concepteurs pour un art kitch et sans âme. Vivement qu’au moins un artiste de notre époque vienne concevoir des vitraux qui nous fassent gommer les erreurs de goût des siècles récent et apportent des jeux de lumière d’aujourd’hui.