« L’intervenant (un climat sceptique) a ainsi pu exprimer une thèse controversée et non vérifiée par les données acquises de la science sans que la position qu’il défendait ne soit mise en perspective et sans qu’une contradiction sur ce sujet ne soit exprimée à la suite de ces propos », relève l’ARCOM le gendarme de l’audiovisuel. CNews écope de 20 000 euros d’amende pour cette séquence.
Risible, si ce n’était triste à pleurer. Non content de ne pas sanctionner les dérives progressistes du service public, l’ARCOM se met en tête de dire le vrai ou le faux en matière scientifique. Il n’ont pas compris que la climatologie est une science molle de même nature que l’économie ou la la sociologie. Dans ces domaines règne la présomption de prédire l’avenir en utilisant l’outil de la corrélation entre certaines données du passé. Malheureusement la statistique et la probabilité ont des règles qui ne peuvent être bafouées : toutes les données récoltées doivent être affectées d’un coefficient d’erreur, les corrélations sont plus ou moins fortes et le coefficient calculé est essentiel pour envisager une causalité, la probabilité sur les scénarios du futur doit être explicite et dépend bien entendu et de l’incertitude sur les mesures et de la force des corrélations. Il est patent que les climatologues (comme d’ailleurs sociologues et économistes) ont trop oublié ces règles élémentaires : le caractère scientifique de leurs scénarios peut parfaitement être mis en doute et peut souffrir de ne pas être considéré comme une donnée acquise.
L’ARCOM sort de son rôle pour devenir le certificateur d’une opinion courante, d’un consensus mou, d’une doxa d’amateurs en mathématiques.