La grosse machine de propagande pour le sport est en pleine production d’éloges sur la résilience, le dépassement de soi. Après les extases sur le sport féminin de compétition, voici venu, maintenant, l’adulation du sport handicapés de compétition. Les médias (avec Frane-Inter en pointe) ne tarissent pas d’éloges sur la beauté des corps qui gagnent dans la souffrance, la dureté des entrainements pour lesquels toute joie de vivre dans l’équilibre est sacrifiée, la volonté de gagner sur les autres, sur les temps, sur les espaces. La médiocrité des résultats des compétitions féminines, l’absurdité des compétitions entre handicapés ne fait l’objet d’aucun commentaire; celà pourrait être considéré comme une phobie particulièrement déplorable. Le mépris sous-jacent de vouloir exposer dans des stades ou devant des écrans des athlètes non pour leurs performances mais pour certaines particularités physiques est patent. Le spectacle a pris le pas sur le respect. Importe plus le plaisir trouble de celui qui regarde, sur l’effort du mercenaire qui se produit.