Le météorologue est trempé. La pluie se mêle à ses pleurs pour inonder son visage. S’il dit que la sécheresse menace, il est hué par les touristes abrités sous leur parapluie, et surtout honni des agriculteurs dont les cultures pourrissent sur pied. S’il tente de rectifier derrière un raisonnement : plus il fait chaud, plus l’évaporation est intense, plus il pleut, alors on se dit qu’il existe des mécanismes de compensation qu’il a bien mal analysés.
Le météorologue sue de peur. Ses rapports s’entassent pour alerter sur les périls à venir du changement climatique. Pour effacer les erreurs manifestes de prévision, il s’abrite derrière la notion opportune du dérèglement climatique qui permet de mettre tous les évènements catastrophiques au débit de nocives activités humaines du passé et du présent. La ficelle est grosse.
Le météorologue lance ses postillons dans tous les sens. Par un verbiage incessant, porteur d’angoisse, accusateur des incroyants qui le débinent, exaltant le nécessaire changement de mentalité, il joue son rôle de prophète de la religion qu’il a contribué à inventer : l’écologie. Le déni de ses diagnostics, la moquerie de ses anticipations, la critique de ses solutions soulève sa fureur et le fait baver de colère.
Ô jour désastreux ! Ô jour effroyable, où retentit, comme le vacarme effroyable d’un ouragan, la persistante vérité : la météorologie est approximative ! La climatologie est billevesée !
