Tous les journaleux s’indignent parce que Bayrou ne s’est pas envolé pour Mayotte au lieu de partir pour sa ville de Pau.
Mais qu’est ce qu’il serait allé faire dans l'île ravagée? Aller fouiller dans les décombres des bidonvilles pour secourir les blessés et survivants indemnes ? Pourquoi aurait-il encombré le terrain d’ une présence inutile, prendre du temps à un préfet qui a autre chose à faire que des ronds de jambes et donner des explications sommaires, gêner l’action du ministre de l’intérieur qui a toute autorité pour mobiliser les moyens de l’état au-delà de Mayotte ?
En s’abstenant par souci d’efficacité, Bayrou aurait contrevenu aux principes cardinaux de manifestation de sympathie, de compassion, d’empathie, de partage du malheur, toutes les composantes de l'humanisme pleurnichard. Pire il aurait bafoué le leitmotiv de ces bavasseurs des ondes : il aurait dû être sur le terrain, montrer sa proximité avec des vrais gens, ou plutôt jouer une farce qui n'amuse plus personne.
Toutes ces réactions sont pitoyables. Un véritable homme d’état agit et ne se prête pas aux vanités d’étaler une charité qui n’est de mise qu’au niveau individuel. Oui, il a commis le péché suprême : il n’a pas suivi les opinions de ses conseils en communication. Un très bon point pour lui.
