Par trois fois dans ses chroniques sur France-Inter en 2014, Bernard Guetta nous a montré ses talents de propagandiste du droit de l'hommisme :
L'humaniste machiavélien : dans sa nécro sur Sharon, il oublie de célébrer le héros de Sabra et Chatila et le vigoureux propagandiste des colonies en Palestine et ne feint d'y voir qu'un apôtre de la coexistence entre états israélien et palestinien.
L'humaniste Clausewitz : dans son apologie de l'action de la France en Centrafrique, il omet de signaler que l'homme sur lequel s'appuie notre armée, Hissène Habré, est un chef de guerre peu renommé pour sa mansuétude envers ses opposants, et qui a soutenu Khadafi jusque dans ses dernières heures.
L'humaniste Tartuffe : dans sa vénération des printemps arabes, il dégouline d'admiration devant l'avancée en Tunisie de l'inscription dans la Constitution que "tous les citoyens et toutes les citoyennes ont les mêmes droits et les mêmes devoirs". Serait-ce un hommage aux efforts de l'ex président Ben Ali qui, dans la continuité de ce qu'avait fait Bourguiba, avait activement conduit une politique d'émancipation de la femme.
Dans sa schizophénie, il oublie l'histoire, sa mémoire reste instantanée, sa logique incompréhensible; il croit faire de la morale quand il fait l'apologie de meurtriers; il croit nous montrer des perspectives alors qu'il s'est empêtré ses dénis; il croit réfléchir quand il ne fait que refléter les opinions des milieux autorisés.