Bernar (d ?) Venet : non ce n’est pas la rouille qui dérange le plus dans ses monstrueux anneaux dressés à Versailles, c’est l’hommage niais qu’il rend à la prétendue lutte entre l’artiste et la matière : » Je propose des directions alors que je suis dirigé par la barre d’acier qui résiste et ne cède pas à ma volonté de domination » ; forgerie d’un soit disant artiste qui fait fabriquer ses pièces par son atelier en Hongrie ; tromperie d’une découverte d’ un usage de mathématiques qui se limite à des équations simplistes pour élèves de collège ; pathos, du gigantisme qui tente de rattraper par le poids des œuvres l’inanité de l’inspiration ; prétention de l’artiste chéri des aciéristes et des sociétés d’autoroute à venir imposer son langage de multinationales ignares dans le lieu symbolique de l’esprit français ; hideur conceptuelle des œuvres d’un vieillard qui faute de talent révélé précocement, nous assomme de ses trouvailles héritées d’un art pauvre.
Non, ce qui m’afflige n’est pas la rouille sur ses œuvres, c’est la corrosion des esprits qui préfèrent ne pas juger de peur de se tromper.